Définition – physiologie
La rétrotranscription du virus HIV ( virus à ARN ) en ADN et l’intégration de l’ADN viral dans le génôme des cellules qu’il infecte permet de détecter l’ADN viral par des techniques de biologie moléculaire. La détection l’ADN viral dans les lymphocytes du sang périphérique est une aide au diagnostic de l’infection HIV en particulier chez l’enfant né de mère séropositive. L’ADN est détecté par réaction de polymérase en chaine (PCR). L’analyse est réalisée uniquement par les Laboratoires de Référence SIDA.

Prélèvement – Propriétés de l’échantillon
L’analyse est réalisée sur plasma obtenu sur tube EDTA . Les tubes héparinés ne conviennent pas (inhibition).

Valeurs de référence
Négatif.

Intérêt clinique – Interprétation des résultats
En Belgique, la PCR est réalisée sur 3 gènes différents du virus (2 au moins doivent être détectés pour considérer le résultat comme positif) et avec des amorces choisies pour amplifier la diversité des séquences HIV rencontrées dans le cadre de l’épidémiologie locale (souches européennes et africaines). La PCR ADN est utile dans le diagnostic de l’infection verticale chez les enfants nés de mère séropositives. En effet ceux-ci ont acquis passivement les anticorps de leur mère et la sérologie n’est donc pas utile. Par ailleurs, dans cette application, la détection de l’antigène p24 est peu sensible. L’ADN du virus est recherché à la naissance et au cours du suivi de l’enfant. En cas d’infection verticale, la majorité des enfants infectés sont détectés à 3 mois de vie. Le suivi de la disparition des anticorps maternels exige plus de temps (18 à 24 mois et plus en fonction de la quantité d’anticorps transmis présents à la naissance). En cas de forte suspicion de séroconversion clinique et/ou sérologique (Western blot incomplet, antigène p24 non détecté), la recherche de l’ADN viral, ainsi que la charge virale HIV sont des aides aux diagnostic.