FROTTIS URETRAL (HOMME)
Définition – physiologie
Sur les 1 ou 2 centimètres distaux de l’urètre on retrouve, à l’état commensal, essentiellement des germes de la peau ainsi que des germes vaginaux : Entérobactéries (surtout E.Coli), Lactobacilles, Corynés, Streptocoques alpha et non hémolytiques, Entérocoques, Staphylocoques coagulase négative, Peptostreptocoques, Bactéroïdes, Mycoplasma hominis, Uréaplasma uréalytica, Candida.
Prélèvement – Propriétés de l’échantillon
Le prélèvement est réalisé à l’aide d’un écouvillon fin qui doit être inséré d’au moins 2 centimètres dans l’urètre. Le prélèvement se fait par un mouvement de rotation. Parfois le matériel peut être obtenu par simple pression. Si plusieurs frottis sont nécessaires, chacun devra être enfoncé d’un centimètre supplémentaire. Pour la culture l’écouvillon sera placé dans un milieu de transport NCVP et acheminé dans les 2 heures. au laboratoire à température ambiante. A défaut, il sera conservé maximum 24 heures à température ambiante. Les gonocoques sont des germes très fragiles.
Le gonocoque peut aussi être recherché par PCR en même temps que Chlamydia trachomatis. Le prélèvement se fait alors au moyen du frottis ad hoc. Il faut, avant de faire le prélèvement, s’assurer qu’il n’y a pas eu d’émission d’urines précédant le prélèvement. Trichomonas vaginalis sera retrouvé sur l’examen à frais. Pour ce faire le frottis devra être effectué avant la première miction du matin. Pour l’Ureaplasma urealitycum et le Mycoplasma hominis, le frottis devra idéalement être placé dans un milieu de transport prévu à cet effet. La recherche d’Herpes simplex se fait PCR sur le même milieu que Chlamydia Trachomatis.
Valeurs de référence
Absence de Neisseriae gonorrhoeae, de Chlamydia trachomatis, de Trichomonas vaginalis, d’Ureaplasma urealyticum en quantité significative, de Mycoplasma hominis et d’Herpès simplex. Absence Candida en grande quantité.
Intérêt clinique – Interprétation des résultats
Les uréthrites gonococciques ou non sont généralement acquises sexuellement. Les patients non traités deviennent généralement asymptomatiques après quelques mois mais restent souvent infectieux. Pour éviter une réinfection, le partenaire devra également être traité. Une uréthrite à Chlamydia trachomatis étant associée aux uréthrites gonococciques dans 11 à 50% des cas.