EXAMEN DES LIQUIDES PLEURAUX PERICARDIQUES ET PERITONEAUX
Définition – physiologie
Les épanchements peuvent être classifiés en deux catégories:
– Les exsudats, associés à un phénomène inflammatoire.
– Les transsudats d’origine mécanique où la séreuse n’est en principe pas atteinte par un processus pathologique.
Cette classification est relative et n’a comme but que de suggérer une étiologie selon l’appartenance à l’un des deux groupes. Les critères suivants sont classiquement admis pour définir un transsudat ou un exsudat:
Examen | Transsudat | Exsudat |
---|---|---|
Microscopique | Clair Jaune pâle |
Généralement trouble purulent ou sanglant. |
Globules Blancs | < 1000 | Variable mais souvent > 1000 |
Formule leucocytaire | Mononucléaire Lymphocytes |
Polynucléaires neutrophiles(au début) |
Glucose | Idem sérum | Idem sérum |
Protéines totales | < 50% du taux sérique | > 50% du taux sérique |
Densité | = ou < 1.015 | > 1.015 |
*Rapport protéines totales ponction /protéines totales sériques | < 0.5 | >0.5 |
*Rapport LDH ponction /LDH sérique | < 0.6 | >0.6 |
* meilleurs tests pour la différenciation transsudat / exsudat
L’examen du liquide pleural comprend également l’examen cytologique, histopathologique et bactériologique.
Prélèvement – Propriétés de l’échantillon
Le liquide est prélevé aseptiquement par ponction, une partie du prélèvement est transférée sur EDTA ou Héparine Li. L’échantillon prélevé de manière aseptique servira aux examens histopathologiques, chimiques, cytologiques et bactériologiques.
Valeurs de référence
Voir définition
Intérêt clinique – Interprétation des résultats
Une ponction exploratrice s’impose dans tous les épanchements. L’examen biochimique permettra de distinguer exsudat et transsudat. Cette distinction n’est pas toujours aisée; aussi convient-il de retenir plusieurs critères afin d’augmenter la qualité de la discrimination.
– Les transsudats sont habituellement liés à une insuffisance cardiaque ou à une hypoalbuminémie (cirrhose hépatique, syndrome néphrotique).
– Les exsudats se retrouvent dans des situations pathologiques telles que:
– infarctus pulmonaire
– infection
– néoplasie
– arthrite rhumatoïde
– lupus érythémateux
– pancréatite
– L’examen cytologique doit être interprété avec prudence, la formule leucocytaire peut en effet changer rapidement. Tenant compte de cette restriction, on peut toutefois noter que:
– la formule est le plus souvent lymphocytaire en cas de tuberculose
– les polynucléaires neutrophiles sont majoritaires si l’infection est due à un germe pyogène.
– Outre son orientation diagnostique, la présence d’une éosinophilie pleurale (plus de 10 % d’éosinophiles sur le premier prélèvement) permet pratiquement d’exclure une origine tuberculeuse.