ANTICORPS ANTI-CHLAMYDIA
Définition – physiologie
Les chlamydia sont des bactéries intra-cellulaires obligatoires ; trois espèces ont été décrites :
Chlamydia psittaci :
Les affections dues à ce germe sont très répandues dans le monde animal. L’homme ne représente dans la chaîne épidémiologique qu’un rôle mineur. La transmission à l’homme se fait par inhalation, le tableau clinique est celui d’une pneumonie atypique. Le terme psittacose s’applique à la maladie humaine et à l’infection des perroquets, perruches et serins. Le terme ornithose est réservé à l’affection des oiseaux sauvages et de basse-cour.
Chlamydia trachomatis :
Les infections à Chlamydia trachomatis sont les plus fréquentes des MST bactériennes.
Ceci est dû au caractère le plus souvent asymptomatique de la maladie. L’infection par Chlamydia trachomatis, si elle n’est pas traitée, entraîne, surtout chez la femme des complications graves : cervicites, salpingites, périhépatites, grossesse extrautérine, infécondité, stérilité .
Chez l’homme, l’infection est silencieuse dans 30 à 40 % des cas. Elle provoque des urétrites subaigües.
Les affections ascendantes peuvent conduire à des complications telles que épidimytes ou prostatites.
Trois sérovars (L1 , L2, L3) de Chlamydia trachomatis sont également responsables de la lymphogranulomatose vénérienne (LGV)
En dehors des complications génitales, Chlamydia trachomatis est responsable de conjonctivites.
Chlamydophila pneumoniae :
Pathogène uniquement pour l’homme, responsable d’affections de l’appareil respiratoire : sinusites, otites, bronchites, rhino-pharyngites, pneumonies.
Plusieurs approches techniques peuvent être mises en oeuvre :
•Fixation du complément :
Le test titre des anticorps fixant le complément vis à vis d’un antigène lipopolysaccharidique commun à tous les chlamydiae.
•Immuno-enzymologie : Anticorps anti Chlamydia trachomatis et Chlamydophila pneumoniae IgG
Ces anticorps sont dirigés contre des protéines de membrane (MOMP : Major Outer Membrane Protein). Ils sont spécifiques de l’espèce mais apparaissent tardivement (2 à 3 semaines).
Intérêt clinique – Interprétation des résultats
•Fixation du complément :
Les anticorps anti-chlamydia fixant le complément sont utiles surtout dans le diagnostic de la lymphogranulomatose vénérienne, les complications de périhépatites, la psittacose : dans ces affections les titres d’anticorps atteignent généralement des valeurs élevées (> 1/64) en particulier dans la LGV. Dans les infections respiratoires à C. pneumoniae, ces anticorps sont les premiers détectés, mais n’atteignent des valeurs significatives que dans 30 % des cas. Il est donc utile de détecter les séroconversions et de prélever deux sérums à quelques semaines d’intervalle.
Les infections plus superficielles, comme les conjonctivites et les affections vénériennes ne donnent pas lieu à des titres significatifs d’anticorps fixant le complément.
Les anticorps fixant le complément sont spécifiques.
•Immuno-enzymologie
Anticorps IgG anti C. trachomatis
Leur recherche permet de révéler une cicatrice immunitaire. Elle est indiquée notamment dans le cadre d’une exploration d’infertilité.
Anticorps IgG anti C. pneumoniae
Leur recherche permet de révéler une infection antérieure. Ces IgG spécifiques n’étant pas protectrices, il convient, dans le cadre d’une recherche d’infection aiguë, d’associer la recherche d’IgA.